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Le diagnostic de congestion pelvienne par échographie   

Dr Jean- Marc Levaillant          

La congestion pelvienne est une douleur chronique causée par des varices au niveau des ovaires. Une douleur sourde, mais qui peut devenir lancinante et qui a tendance à s’intensifier lors de périodes debout prolongées ainsi que lors de rapports sexuels. Grâce à ses qualités d’échographiste spécialisé, le Dr Jean-Marc Levaillant diagnostique ce reflux de la veine ovarienne. Il intervient notamment au sein de l’Hôpital privé Armand Brillard (Ramsay Santé), situé à Nogent-sur-Marne (Île-de-France).

Le Dr Jean-Marc Levaillant est gynécologue-obstétricien et échographiste. Il fait partie de la première équipe française à utiliser l’échographie 3D. Ce clinicien passionné a aussi développé des applications de l’échographie de fusion (associant échographie et IRM). Codirecteur du DU Gynécologie de l’infertilité, il enseigne également à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC Paris XII).

Bilan et traitement du syndrome de congestion pelvienne

Les patientes atteintes de ce syndrome peuvent souffrir de fortes douleurs au niveau du bas-ventre (notamment à gauche), mais aussi de douleurs lombaires, génitales, prémenstruelles et menstruelles. Des troubles urinaires peuvent être associés à ces maux. « Ces douleurs sont fréquemment confondues avec celles de l’endométriose (une maladie de l’endomètre). Les connaissances autour des deux maladies sont encore limitées dans le milieu médical », explique le Dr. Levaillant. Pour établir son diagnostic, l’échographie pelvienne est indispensable. « Cet examen s’effectue par voie vaginale. Associé au doppler, il est possible de visualiser l’utérus, les ovaires, les trompes et les veines », précise le spécialiste. Cela permet de mesurer le diamètre des veines et de détecter les varices (dilatation permanente d’une veine).

Pour soulager les douleurs liées aux varices pelviennes, l’embolisation est possible. « Il s’agit d’un traitement opératoire mini-invasif efficace visant à occlure les veines dilatées sous contrôle radiographique en passant par une perfusion. Si cette technique est peu connue en chirurgie gynécologique, elle est fréquemment réalisée par des radiologues interventionnistes », détaille le spécialiste des échographies.

Un syndrome souvent asymptomatique

Chez certaines femmes, ce syndrome peut être totalement asymptomatique. « Il est alors découvert lors d’une échographie initialement réalisée pour un autre motif, pour détecter un fibrome par exemple », affirme l’expert. Dans ce cas, il n’est pas nécessaire de s’en préoccuper. « Les varices pelviennes n’occasionnent pas nécessairement des troubles et sont fréquentes chez les femmes âgées entre 20 et 40 ans, ayant eu plusieurs grossesses », conclut le Dr Levaillant.